samedi 15 novembre 2014

GENRE(S) ET TRANSPARENCE


Nous avons le plaisir de vous annoncer la publication de l'ouvrage Genre(s) et transparence, qui reprend notamment les interventions de l'atelier Sagef au Congrès SAES de Limoges (2012), sous la direction de Florence Binard et Guyonne Leduc.

Préface de Françoise Barret-Ducrocq
L'Harmattan, Collection : Des idées et des femmesISBN : 978-2-343-04009-7 • novembre 2014 • 182 pages


En 1978, Colette Guillaumin déplorait déjà l’invisibilité des femmes : « nous sommes toutes des filles de vitrières, transparentes nous sommes : on nous voit à travers, on pourrait même dire qu'on ne nous voit pas du tout » (« De la transparence des femmes. Nous sommes toutes des filles de vitrières » [Questions Féministes 4 (1978) : 51]). Si, ici, la transparence est synonyme d’invisibilité, elle peut être aussi le révélateur de ce qui n’est pas donné à voir. Que cache la transparence, sinon qu’il y a quelque chose à voir ? Dans la mouvance du mouvement féministe des années 1970, des historiennes se sont attachées à exhumer du passé des femmes que le processus d’invisibilisation avait effacées de nos mémoires. Depuis les années 1990, cette démarche s’attache à faire émerger d’autres « minorités invisibles », ethniques ou sexuelles, cette fois sous l’angle du genre. Les contributions réunies dans cet ouvrage sont issues de l’atelier « Femmes, sexe, genre » du congrès de la Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur de Limoges (2012) ; elles interrogent chacune, d’un point de vue différent, les mécanismes à l’oeuvre dans nos choix de ce qui doit être visible ou invisible ainsi que les représentations qui les sous-tendent.

Sommaire 

Remerciements 


« De l’histoire des femmes » Françoise Barret-Ducrocq (Denis Diderot - Paris 7)

PREMIÈRE PARTIE
ENTRE TRANSPARENCE ET VISIBILITÉ

“From ‘the world and his wife’ to The World’s Wife: Carol Ann Duffy’s Poetics of Voicing Famous, Anonymous Celebrities” Georges Letissier (Nantes)

“‘Invisible darkness’: Gender and Racial Identity Configurations in Nella Larsen's Passing” Margaret Gillespie (Franche-Comté)

« Transparences wildiennes dans quelques textes de Max Beerbohm : Entre inconsistance et persistance du masculin » Gilbert Pham-Thanh (Paris Nord)

SECONDE PARTIE
ESPACES PUBLICS ET INVISIBILITÉ

« La Visibilité des femmes sans-abri à Londres : Tabou ou défi au corps féminin » Nassera Zmihi (Rouen)

« Visibilités / invisibilités féminines dans l’espace urbain américain : Déconstruction d’une évolution »
Laurence Gervais (Paris Ouest Nanterre La Défense)

« ‘He is a woman!’ : Transparence, opacité et visibilité du corps intersexe dans le sport : Le Cas de Caster Semenya » Bernard Cros (Paris Ouest Nanterre La Défense)

Conclusion: “Democratizing Society : The Need for Sexual Transparency in Public Spaces and Discourses” Sophie Croisy (Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines)

jeudi 9 octobre 2014

International Workshop "Women in a professional context: underlings by default?"

Cette journée d'étude internationale, organisée par Martine Stirling (CRINI) à l'université de Nantes, aura lieu le samedi 18 octobre, de 9h à 17h30. La JE s'intéressera aux différents facteurs historiques, sociopolitiques et culturels depuis 1945 susceptibles d'éclairer la situation actuelle des femmes en milieu professionnel dans différents pays de l'Union Européenne.
Deux membres de la Sagef y proposeront une communication :
Dr Eglantine Jamet-Moreau, Paris-Ouest Nanterre University:
“‘Making gender': could it be that girls are raised to become underlings?”
Dr Alexandrine Guyard-Nedelec, Sorbonne University, Paris 1:
“Professional women and the maternal wall: the case of women lawyers in England.”

Pour télécharger le programme, cliquez ici

lundi 19 mai 2014

Colloque Féminismes du XXIe siècle : 5 et 6 juin 2014 (UCP-Paris Diderot)


Jeudi 5 juin, Université de Cergy-Pontoise
Vendredi 6 juin, Université Paris Diderot
Retrouvez sur le blog du colloque le programme complet, autour de 4 axes :
  1.  Des vagues sans lames de fond ? Conceptualisation et interrogations
  2.  Féminismes queer ou transféminismes ?
  3.  Diversité des approches féministes
  4.  Nouveaux espaces militants : Internet, réseaux sociaux, blogs


Conférence d'ouverture de Christine Bard et conférence de clôture d'Elsa Dorlin.
Table ronde en présence de collectifs féministes.

Contact : feminismesxxie(at)gmail.com



mercredi 14 mai 2014

CFP : Les femmes en milieu professionnel : une position subalterne par défaut ?


Les femmes en milieu professionnel : une position subalterne par défaut ?

Journée d'étude internationale de l'Université de Nantes (Faculté des Langues et Cultures Etrangères)  organisée par le CRINI EA1162.

18 octobre 2014

Université de Nantes, Faculté des Langues et Cultures Etrangères,
Rue de la Censive du Tertre, 44312 NANTES.

« Faire l'égalité professionnelle dans les entreprises est tout sauf simple. »
Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des Droits des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Site de l'Egalité Professionnelle, 30 novembre 2012.

“Women are less happy if they put career before family.”
James Tooley, Professor of Education Policy, University of Newcastle-upon-Tyne, The Miseducation of Women, 2002.

“There's a reason why most fund managers and nearly all hedge managers are men. It's very, very nerve-racking. Most women just don't want that sort of pressure.”
Nicola Horlick, City fund Manager and mother of five, The Guardian, April 2012.

« Elles ont du mal à demander une promotion, et font preuve du 'syndrome de la bonne élève'. » Corinne Hirsch, Administratrice du European Professional Women's Network et membre du Conseil d’Administration du Laboratoire de l’Egalité, France-Info, 15 décembre 2012.

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 Partout en Europe, les femmes gagnent moins que les hommes. Selon le bilan dressé par la Commission Européenne, le différentiel moyen hommes-femmes en termes de salaires « stagne » à 16,4%. Le European Professional Women's Network en arrive à la même conclusion dans le cadre de la journée de l'égalité des salaires, organisée symboliquement le 28 février cette année pour marquer les 59 jours de l'année pendant lesquels les femmes travaillent « pour rien » par rapport aux hommes.

Une étude de l'INSEE réalisée en octobre 2011 souligne que la première  source d'inégalité salariale est liée au fait que les femmes n'occupent pas les  mêmes types de postes que les hommes. De fait, en France comme dans le reste de l'Europe, elles  sont majoritairement présentes sur des emplois à temps partiel, peu  qualifiés et peu rémunérés : L'INSEE précise que « ce difficile accès aux  postes qualifiés ne reflète pourtant pas le niveau de formation des  femmes. Elles sont en effet plus diplômées que les hommes, mais semblent  valoriser plus difficilement leur diplôme. »

En dépit des progrès et des mesures égalitaires qui se multiplient, les femmes continuent à se faire rares dans les échelons supérieurs de la hiérarchie professionnelle. A ce jour, elles ne représentent que 15% des membres des conseils d'administration, 33% des entrepreneurs et 3% des PDG. On peut faire le même constat au niveau des plus hautes instances administratives ou juridiques où elles occupent un tiers des postes (Eurostat 2011). Enfin, rappelons que jusqu'à la nomination de Chrystalla Georghadji en avril, on ne comptait aucune femme parmi les dirigeants des banques centrales de la zone euro.

 En milieu professionnel, la femme semble donc appelée à remplir une position subalterne par défaut. Le plus souvent, en  entreprise, elle joue un rôle de support et de soutien plutôt qu'un rôle  décisionnaire, elle est exécutante plutôt que dirigeante. C'est le fameux « plafond de verre », si souvent mis en cause mais d'apparence immuable.

De même, au sein du couple, à qualifications et compétences égales, la carrière de la femme est  le plus souvent considérée comme accessoire par rapport à celle de l'homme. Elle se voit fréquemment obligée d'adapter son travail aux contraintes géographiques et  professionnelles de son conjoint, notamment en cas de mutation ou de  promotion de celui-ci.

Faut-il y voir une conséquence historique du rôle traditionnel de la  femme ? Ou doit-on mettre en cause, comme le fait Louis Maurin, directeur de l'Observatoire des inégalités, les médias qui, tout en dénonçant ces disparités, relaient des publicités qui véhiculent une image stéréotypée des femmes, « belles, serviables et douces, prêtes à servir les hommes et à s'occuper des enfants ? » Il conclut : « On ne peut espérer améliorer la situation des femmes sans poser la question des discriminations, de l'égalité des chances, en même temps que celle du système dans lequel ces chances s'exercent, et si l'on ne réduit pas les inégalités d'ensemble. » (« Inégalités hommes-femmes : les leurres du 8 mars », 28 février 2013, Observatoire des inégalités, http://www.inegalites.fr)

Ou peut-on considérer que le principal obstacle est culturel et que l'emploi des femmes reste, socialement,  l'objet d'une tolérance plutôt que d'un droit ? Les femmes seraient-elles, en quelque sorte, complices involontaires d'une perception normative qui les conduirait à mettre un frein à leurs aspirations professionnelles au profit de leur foyer et de leurs enfants ?

C'est sur ces questions que se penche notre journée d'étude internationale qui s'intéressera aux différents facteurs historiques, sociopolitiques et culturels depuis 1945 susceptibles d'éclairer la situation actuelle des femmes en milieu professionnel dans différents pays de l'Union Européenne.

Les propositions en anglais comporteront un résumé d'environ 300 mots, ainsi qu'une
brève notice biographique et seront à adresser pour
le 30 juin 2014 au plus tard à martine.stirling(at)univ-nantes.fr
Une sélection des communications sera publiée dans la revue e-crini: http://www.crini.univ-nantes.fr

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CALL FOR PAPERS

Women in a professional context: underlings by default?

One-day international workshop organised by the CRINI  EA1162 - University of Nantes (Department of Foreign Languages and Cultures)

October 18th 2014

Université de Nantes, Faculté des Langues et Cultures Etrangères,
Rue de la Censive du Tertre, 44312 NANTES.

Everywhere in Europe, women earn less than men. Research published by the European Commission reveals that the average pay differential remains at 16.4%. The European Professional Women's Network came to a similar conclusion as it organised its Equal Pay Day on  February 28th, as a symbolic reminder of the 59 days each year women work without pay compared to men.

A survey carried out in October 2011 by the INSEE, the French national statistics institute, points out that the main source of disparity in terms of salary is the fact that women do not hold the same types of posts as men. In fact, in France as in the rest of Europe, they are to be found mostly in part-time, low-qualified and low-paid jobs. The INSEE points out that this "difficult access to qualified jobs does not reflect their training and diplomas as they are, on the whole, better qualified than men, but apparently they find it more difficult to make the most of their qualifications."

Despite some progress and the increasing number of gender equality measures women are still few and far between on the highest rungs of the professional ladder. They only account for 15% of all board members, 33% of business people, 3% of managing directors. This is also true at the highest administrative or judicial level where they only total one-third of personnel members (Eurostat, 2011). And until the nomination of Chrystalla Georghadji in April, there was not a single woman at the head of a Eurozone Central Bank.

Professionally, it does seem as though women are underlings by default. Most often, at company level, they remain in a back-up or support role rather than a decision-making one, they are subordinates rather than leaders. This is the well-known glass ceiling, often challenged but seemingly unmovable.

In the same way, in couples where both partners have similar qualifications and experience, the woman's career is most often considered as a sideline to the man's. As a rule, she has to dovetail her professional activity into the geographical and professional constraints imposed by her partner's career, particularly in the event of a promotion or a move.

Is this a historical consequence of women's traditional role? Or as Louis Maurin, Head of the Observatoire des inégalités, the French watchdog body on gender inequality, asks, should we blame the media which denounce gender disparity while showing adverts which invariably  feature stereotypes of women who are "beautiful, helpful and gentle, happy to wait on men and look after the children"?. He concludes: "We cannot hope to improve the situation of women without looking into discrimination and equal chances within the general context and without reducing inequalities as a whole." (« Inégalités hommes-femmes : les  leurres du 8 mars », 28th February 2013, Observatoire des inégalités, http://www.inegalites.fr)

Or might one consider that the main impediment to a woman's career is in fact cultural and that socially, women's employment is tolerated rather than seen as a right? Could women be unwittingly party to this normative approach and curb their professional ambition in favour of their home and children?

These questions will be the focus of our international workshop which will look at the different factors, either historical, political, social or cultural, since 1945 which may help to explain the current professional situation of women in different European Union countries.

Please send a 300-word abstract in English together with a short biography to martine.stirling(at)univ-nantes.fr by 30th June 2014.
Selected papers will be published in our review e-crini 
http://www.crini.univ-nantes.fr

lundi 5 mai 2014

Programme Atelier SAGEF - Congrès SAES Caen 2014


Atelier SAGEF « Femmes, sexe, genre » Congrès de la SAES Caen 2014
Vendredi



Chair: Marc Calvini-Lefebvre

1530-1555
Michèle Lardy
Paris 1
Du travestissement au chaos, et du désordre à l’ordre: la guerre entre féminin et masculin dans Hic Mulier (1620) et Haec Vir (1620)

1555-1620
Guyonne Leduc
Lille 3
Traversée des apparences et travestissement féminin : quelques récits de femmes soldats au XVIIIe siècle

1620-1645
Joëlle Popineau
Lorraine
Femmes, genre et sexe dans les métiers: comment la traduction entraîne-t-elle un changement d’identité ?

1645-1700
PAUSE



1700-1800


Assemblée Générale SAGEF






Dimanche



Chair: Florence Binard 

0930-0955
Jean-Christophe Murat
Aix-Marseille Université
Coming out, going across…gone. Adventures of the social and sexual self in Angus Wilson’s life and works

0955-1020
Christen Bryson
Paris 3 Sorbonne Nouvelle
Fairies, inverts, perverts, and sexual psychopaths in the United States : « traditional sexuality » under fire during the 1940s and 1950s

1020-1045
Marie-Hélène Bourcier
Lille 3
De Schwarzie à Beatie : l’homme enceint entre low tech et bio politique

1045-1100
PAUSE

Chair: Marie Terrier 

1100-1125
Marc Calvini-Lefebvre
Aix-Marseille
Christabel Pankhurst at war : crossing into antifeminism ?

1125-1150
Susan Ball
Paris 8
Migration as a classed and gendered life-enterprise: the case of middle class Anglophone migrants in Paris

1150-1215
Ludivine Royer
La Réunion
Au carrefour du racisme et du sexisme: femmes noires et féminisme transnational

1215-1240
Alexandrine Guyard Nedelec
Cergy Pontoise
Entre perruque et tailleur jupe, les femmes de loi en travestis?

mercredi 9 avril 2014

“Politics, Women and Authority : role, influence, subversive power and networks in the UK in the 19th and 20th centuries”.

François Rabelais University (Tours) (with the support of CRECIB)

10-11 April 2014

organisation : Stéphane Porion

Program :

Thursday 10 April : 14h-17h [Tanneurs, salle extension 09]

- Trevor Harris (Vice-Head of ICD, Tours University) : Welcome speech 14h00-14h15

- Inauguration 14h15-14h30

- Chair : Trevor Harris

- Corinne Belliard (Tours University): “Beatrice Webb : a Progressive or Traditionalist Activist?” 14h30-15h00

- Stéphanie Prévost (Paris Diderot University) : “British female reformers on wife-selling; or the larger question of women's enduring status as chattel (1807-1913)” 15h00-15h30

Coffee break 15h30-16h00

- Chair : Trevor Harris

- Rebecca Gill (Huddersfield University): “Creating 'little missionaries of hygiene': female activists and the politics of nursery care in Britain, 1919-1939” 16h00-16h30

Conference Dinner: 20h15 at restaurant Léonard de Vinci

Friday 11 April :  9h-12h30 [Tanneurs, BU, 5e étage]

- Chair: Martine Monacelli-Faraut 

- Keynote speaker : Sarah Childs (Bristol University): “Conservatism, Conservative Parties, and Gendered Political Representation” 9h-10h15

Coffee break 10h15-10h30

- Chair : Françoise Barret-Ducrocq (Paris Diderot University)

- Keynote speaker: Myriam Boussabah Bravard (Paris Diderot University): “Contest and conquest: the authority of citizenship and historiography in the suffrage campaign 1885-1914” 10h30-12h00

- Tiffanie Mirbelle (Paris Diderot University): “From domestic experience to political participation: chartist women's struggle for authority”. 12h00-12h30

Lunch : 12h30-14h

Friday 11 April : 14h-17h30 [Tanneurs, BU, 5e étage]


Chair: Stéphane Porion

- Martine Monacelli-Faraut (Nice-Sophia Antipolis University): "Lady Astor, the first woman MP : Subversion or reinforcement of women’s roles ?". 14h00-14h30

- Karine Rivière De Franco (Orléans University) “Devolution and the Political Representation of Women in Britain” 14h30-15h00

Coffee break 15h00-15h15

Chair: Sarah Childs

- Philippe Vervaecke (Lille 3 Charles de Gaulle University): “The Ladies' Grand Council : the extent and limits of authority for aristocratic women within the Primrose League, 1883-1939”. 15h15-15h45

- Clarisse Berthezène (Paris Diderot University): “‘Formulating a policy of special interest to women' (M. Maxse): the British Conservative party and the mobilisation of women, 1918-1945” 15h45-16h15

- Stéphane Porion (Tours University): “ The role and influence of Diana Spearman – ‘an outstanding and tireless philosopher of conservatism’ – in the post-war Conservative Party” 16h15-17h

17h00-17h30 Conclusion: Françoise Barret-Ducrocq, Sarah Childs & Stéphane Porion

17h30 : End