vendredi 4 novembre 2011

Les femmes prennent la plume 2/2 - l’écriture militante

Mondes anglophone, germanophone et francophone, 1870-1939
Journée d’étude
4 mai  2012 à l’université de Paris Diderot – Paris 7 
Responsables scientifiques :
Myriam Boussahba-Bravard (LARCA, université de Paris Diderot - Paris 7, Etudes anglophones).
Paul Pasteur (GRHis, université de Rouen, Histoire)


Selon Marie von Ebner-Eschenbach dès qu’une femme a su lire s’est posée la question de l’écriture des femmes, écriture par les femmes, écriture sur les femmes. La lecture mais aussi le contexte dans lequel elles vivaient ont poussé certaines à s’engager pour toutes. Elles ont lutté pour le droit à l’éducation, pour le suffrage, pour les droits des femmes, pour une société plus juste, et donc ont écrit sur ces questions.
À partir d’exemples du monde britannique, du monde germanophone ou francophone, la journée d’études se propose d’examiner les processus qui ont conduit les femmes, entre 1870 et 1939, quels que soient les espaces, quelles que soient leurs circonstances, à prendre la plume, à écrire et à diffuser ce en quoi elles croyaient.
Après une première journée d’études centrée sur l’Allemagne, l’Autriche, la France et la Grande-Bretagne, cette seconde journée d’études vise à déplacer la perspective vers les périphéries des aires culturelles anglophones, germanophones et francophones. La question des empires coloniaux, de la construction des nationalités en États indépendants, celle des diasporas dans cette période d’émigration/d’immigration a également incité certaines femmes à prendre la plume dans une perspective autre que celle du cadre national existant. Quelques-unes ont choisi une autre voie et ont porté le discours nationaliste voire fasciste, dénonçant la démocratie parlementaire.
Au-delà d’aires culturelles variées et parfois croisées, ces femmes (comme certains hommes)  ont dû concilier une multiplicité d’identités, sexuelle, politique, culturelle, nationale ou nationaliste, impériale ou impérialiste, ce qui les a amenées à écrire pour justifier, revendiquer  ou convaincre de la justesse de leur(s) cause(s).  Nous nous intéresserons au cadre dans lequel elles expriment leur position, à leurs objectifs, à l’articulation de leur cause ‘autre’ avec celle de leur identité de femmes : comment ont-elles pu concilier ces identités multiples dans leur écriture ? Comment, s’agissant de femmes,  leur choix et positionnement ont-ils été reçus? Quels supports médiatiques ont-elles privilégié ou ont-elles été contraintes d’adopter? Comment se sont-elles inscrites dans le paysage politique et idéologique, grâce à quelle affiliation politique ou réformatrice ou tout autre tremplin partisan ? À quels réseaux de circulation et de diffusion d’idées ont-elles participé, ou non ?

Proposition avant le 30 janvier 2012 aux deux organisateurs :
Paul Pasteur : francl(a)aol.com
myriam.boussahba-bravar(a)univ-paris-diderot.fr

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