mardi 18 juin 2013

Mary Wollstonecraft, "Lettres de Scandinavie"

Vient de paraître, Mary Wollstonecraft, "Lettres de Scandinavie", traduction et notes critiques de Nathalie Bernard et Stéphanie Gourdon, aux Presses Universitaires de Provence, collection Textuelles Littérature, 2013 (192 pages, 20 euros)
Pour en savoir plus, cliquez ici.

jeudi 13 juin 2013

CFP : La santé des familles monoparentales : du Black Report au rapport Marmot (1990-2010)


Centre de recherches Monde anglophone : Politique et société (MAPS)
Journée d'études du 24 janvier 2014, Maison de la recherche, Université Paris-Sorbonne
Appel à communications
Projet scientifique : La santé des familles monoparentales : du Black Report au rapport Marmot (1990-2010)
La durée de vie des Anglais a augmenté mais les disparités sanitaires se sont accentuées dans le même temps (Marmot, 2010). Si la dépression des mères qui élèvent leur enfant seule fait l'objet de publications (Bebbington et al, 2003 ; Atkins, 2010), d'autres déterminants de la santé liés au style de vie - le tabagisme, la consommation d'alcool, la fatigue, les problèmes de sommeil, l'obésité, la nutrition, la diététique, les maladies cardiovasculaires, respiratoires, les cancers, la mortalité, le manque d'activités physiques et de loisirs - sont peu évoqués, voire peu documentés ou passés sous silence. Or, la santé des mères qui élèvent leurs enfants seules, qu'elles soient divorcées, séparées ou veuves, est plus fragile que celle des femmes mariées ou vivant en couple (Beatson-Hird et al, 1989).
Au Royaume-Uni en 2011, deux millions (1,96 m) de familles sur les 18 millions (17,9 m) que compte ce pays étaient des familles monoparentales (ONS 2012)) avec enfants à charge. Les mères représentent près de 92 % d'entre elles et ces taux ont peu évolué depuis 2001.
La journée d'études permettra de lever le voile sur ces phénomènes et de les analyser au regard d'enquêtes qualitatives et quantitatives par exemple. Il s'agira d'étudier les réalités de la vie quotidienne de ces parents, les inégalités sociales et géographiques en matière de santé, de comprendre les mécanismes et d'envisager les enjeux sanitaires sur les futures générations tout en sachant que la responsabilité de la santé publique est transférée du National Health Service aux collectivités locales, selon les propositions du gouvernement de coalition.
Les communications se feront en anglais ou en français. Envoyer une proposition de 500 mots avec un court CV avant le 1er septembre 2013 à Fabienne Portier-Le Cocq, fabienne.portier(a)univ-paris13.fr
Call for papers
One-day conference organised by Monde Anglophone : Politique et Société (MAPS Research Group), Université Paris-Sorbonne, France, 24 January 2014.
The Health of One-Parent Families in the UK from Black Report (1980) to 2010 Marmot Review
The life expectancy of the English population has increased but health inequalities have increased at the same time (Marmot Review, 2010). Lone mothers with dependent children suffering from depression have been the subject of publications (Bebbington et al., 2003; Atkins, 2010). Yet, other determinants of health in connection with lifestyle such as smoking, alcohol and drug consumption, tiredness, sleeping disorder, obesity, nutrition, diet, cardiovascular and respiratory diseases, cancer, mortality, the lack of leisure and outdoor activities have seldom been mentioned, are not well-documented or passed over in silence. Still, the health of lone mothers with dependent children, whether they have experienced a divorce or a separation or are widows is frailer than the health of women who are married or living as a couple (Beatson-Hird et al., 1989).
In 2011 in the UK, there were two million (1.96m) one-parent families. The country has 18 million families (17.9m) with dependent children (ONS, 2012). Almost 92% of single-parent families are headed by mothers and the rates have marginally changed since 2001.
The conference will aim at uncovering these phenomena and exploring them in the light of quantitative and qualitative studies for instance. Exploring the realities of the daily lives of these parents, health social and geographical inequalities, understanding their mechanisms and considering the health stakes on the future generations while bearing in mind that the responsibilities of public health has been transferred from the National Health Service (NHS) to the local authorities under the proposals of the coalition government are other issues to be discussed.
Please send 500 word proposals along with a short career summary including publications to Fabienne Portier-Le Cocq by 1st September 2013 at fabienne.portier(a)univ-paris13.fr

lundi 10 juin 2013

Persephone books

Persephone books est une maison d'édition qui publie les oeuvres d'écrivains mais surtout d'écrivaines du milieu du XXe siècle.

C'est une maison à découvrir en ligne sur http://www.persephonebooks.co.uk/ ou lors d'une visite à Londres. Les livres publiés sont de très beaux objets et peuvent faire de jolis cadeaux mettant à l'honneur des auteures souvent méconnues.

Bonne lecture !

jeudi 6 juin 2013

L’engagement des hommes pour l’égalité des sexes, xive-xxie siècle


Vient de paraître, sous la dir. de Florence Rochefort & Éliane Viennot.
En librairie à partir du 13 juin (distribution SODIS) ; également disponible directement chez l'éditeur (https://publications.univ-st-etienne.fr/).

Qu’on les appelle « amis des femmes », « champions des dames », « alliés », « pro-féministes »…, les hommes engagés pour l’égalité des sexes constituent une cohorte plus ancienne, nombreuse et active qu’on ne le croit généralement. On leur doit en effet, jusqu’à la Renaissance, la totalité des textes connus ayant défendu la thèse de l’égale dignité des deux sexes. On leur doit d’avoir soutenu avec acharnement la plus ancienne revendication des femmes, celle de l’accès à l’éducation, et souvent d’avoir travaillé à sa mise en œuvre. On leur doit d’avoir longtemps défendu les idées les plus radicales quant à leur accès à toutes les professions et à toutes les responsabilités temporelles ou spirituelles. On leur doit les batailles menées au sein des assemblées strictement masculines, à coup de votes, de discours et de manœuvres, qui finirent pas aboutir – presque partout – à des lois, à des droits, à des pouvoirs. C’est à cette réalité aussi incontestable que mal connue qu’est consacré ce livre, l’une des premières tentatives de focalisation sur leur groupe, leurs démarches, leurs idéaux, leurs combats, leurs stratégies… Rassemblant les contributions des meilleurs spécialistes de plusieurs disciplines, il nous permet de parcourir huit siècles d’histoire et de dépasser largement les frontières européennes.

Contributions de : Olivier Blanc, Noël Burch, Claire Charlot, Ginevra Conti-Odorisio, Élise Devieilhe, Alban Jacquemart, Catherine Jacques, Florence Launay, Yannick Le Quentrec, Nicole Mosconi, Janine Mossuz-Lavau, Marie-Frédérique Pellegrin, Michel Prum, Hélène Quanquin, Yannick Ripa, Florence Rochefort, Cristina Scheibe Wolff & Éliane Viennot.

Introduction : Florence Rochefort, Éliane Viennot
Partie I. Combats pour l’égalité des sexes : démontrer, convaincre, changer le droit et la société

Éliane Viennot : Champions des dames et misogynes : les enjeux d’un combat frontal, à l’aube des temps modernes (France, 1380-1530).

Nicole Mosconi : Comenius : « Enseigner tout à tous »… et à toutes.

Marie-Frédérique Pellegrin : Rôle des hommes dans l’oppression et l’émancipation des femmes chez Poulain de la Barre.

Florence Launay : Les alliés des compositrices françaises au xixe siècle.

Hélène Quanquin : « No shilly-shallying. Be brave as a lion. » Les abolitionnistes américains à la convention mondiale contre l’esclavage de 1840.

Catherine Jacques : Sans homme, point de salut ? Les relais masculins du mouvement féministe belge (fin xixe siècle-1968)

Claire Charlot : Les hommes et le combat pour le droit à l’avortement en Grande-Bretagne (1803-1967).

Janine Mossuz-Lavau : Soutiens masculins au combat pour la contraception et l’IVG en France (1880-2000).


Partie II. Être homme et féministe : parcours

Olivier Blanc : Charles de Villette (1736-1793) député, homosexuel et féministe sous la Révolution.

Michel Prum : John Stuart Mill et William Thompson, deux grandes figures du féminisme britannique au xixe siècle.

Ginevra Conti-Odorisio : Salvatore Morelli : politique et féminisme (1867-1880).

Florence Rochefort : Un féminisme radical au masculin à la Belle Époque : le cas de Léopold Lacour.

Yannick Ripa : Yves Guyot, un féministe incorrect.

Noël Burch : Jean Grémillon et Pierre Kast : deux hommes qui font tache dans le cinéma français.

Cristina Scheibe Wolff : De la guérilla au féminisme : la trajectoire de Fernando Gabeira (Brésil 1964-1981).

Élise Devieilhe : L’engagement des hommes dans le parti féministe suédois (2005-2009).

Yannick Le Quentrec : L’action de militants syndicaux en faveur de l’égalité des sexes, approche sociologique (France, 2005-2009).

Alban Jacquemart : Au-delà du paradoxe : l’engagement masculin dans les mouvements féministes (France, 1870-2010).

CFP: La conception britannique de la citoyenneté: histoire, évolutions, transferts


Appel à communications pour le colloque international « La conception britannique de la citoyenneté : histoire, évolutions, transferts » qui se tiendra à l’Université de Toulouse 2 Le Mirail du 3 au 5 avril 2014.
Ce colloque sera organisé sous l’égide du CRECIB et du laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (EA801), et recevra le concours d’autres sociétés savantes réunissant des spécialistes de civilisation britannique et de French studies, dont la SAGEF. Une sélection des communications présentées lors de ce colloque fera l’objet d’une publication, dans un numéro spécial de la Revue Française de Civilisation Britannique.
Les propositions de communication devront être adressées à Nathalie Duclos (nathalieduclos(at)yahoo.fr) et à Vincent Latour (vincent.latour(at)wanadoo.fr) avant le 31 septembre 2013.
Les organisateurs se tiennent à votre disposition pour tout renseignement supplémentaire.

Appel à communications, « La conception britannique de la citoyenneté : histoire, évolutions, transferts »
Colloque international co-porté par le CRECIB et le laboratoire CAS (EA801),
3-5 avril 2014, Université Toulouse 2 – Le Mirail
VERSION FRANCAISE (please scroll down for the English version)

Le terme, qui provient de l’anglo-normand, perdure pendant tout le Moyen-Age, et désigne le plus souvent l’habitant d’une ville possédant un certain nombre de droits et libertés (il est alors l’équivalent du burgess ou du freeman) ; mais, dès le XIVe siècle, le terme est utilisé pour désigner indifféremment l’habitant d’une ville ou d’un pays tout entier (Wyclif c. 1380, Starkey 1538 etc.). Les XVIIe et XVIIIe siècles apparaissent comme des moments charnières du fait des guerres civiles, qui révèlent que la monarchie n’est plus unanimement considérée comme un fait de nature, puis de la Glorious Revolution, qui met en œuvre des principes élaborés au cours des décennies précédentes : remise en cause de la monarchie de droit divin, apologie du droit de résistance contre un monarque qui prive les sujets de ses libertés et affirmation de la souveraineté du peuple à travers l’avènement d’une monarchie dite constitutionnelle.  La modernité politique, qu’incarne notamment Locke, se définit par ces principes ainsi que par une politique de tolérance. De fait, les dissenters obtiennent en 1689 la liberté de culte mais restent privés de droits civiques jusqu’en 1829. Liberté de culte ne signifie donc pas citoyenneté à part entière. Au XVIIIe siècle, on retrouve le terme de « citoyen » dans les écrits politiques de Hume qui l’emploie volontiers à propos des républiques antiques ou des cités-Etats d’Italie, sa réflexion prenant une dimension universelle (« A too great disproportion among the citizens weakens any state », « A continual succession of wars makes every citizen a soldier »-Essays Moral, Political and Literary, 1752). Par la suite, la Révolution américaine ravive la tradition républicaine et machiavélienne des citoyens-soldats. Citoyenneté et liberté politique vont de pair : les armes sont les moyens de la défendre.  La Révolution française renouvelle et renforce l’emploi du terme en Grande-Bretagne, illustrant ainsi la circulation du vocable et du concept de part et d’autre de la Manche. Au lendemain de 1789, un « citoyen » désigne expressément un membre de la République française. Les « Jacobins britanniques », comme on les appelle, ont deux revendications fondamentales : l’émancipation civique des dissenters et l’élargissement du droit de vote à une plus grande partie de la population, autrement dit l’augmentation du nombre de « citoyens » (abaissement des droits de propriété nécessaires pour être électeurs, suppression des bourgs pourris etc.). Ces revendications seront progressivement satisfaites entre 1832 et 1928, les femmes accédant progressivement au droit de vote entre le milieu de la période victorienne et l’entre-deux-guerres, grâce au talent, notamment, de John Stuart Mill, Millicent Fawcett et aux actions des suffragettes. Aujourd’hui encore, la parité réelle fait figure de chimère de part et d’autre de la Manche. Au-delà de la parité politique, le combat féministe pour que la citoyenneté des femmes puisse être véritablement une citoyenneté active  et à part entière poursuit son cours.
Dans le contexte de l’après-guerre, de la décolonisation et des débuts réels de l’immigration (post) coloniale, les modalités d’accession à la citoyenneté évoluent : accès universaliste à la nationalité et à la citoyenneté  pour les ressortissants du Commonwealth par le biais du British Nationality Act (1948), à contraster avec un accès plus limité des sujets coloniaux français, notamment des Français Musulmans d’Algérie, dans le cadre de l’Union Française puis de la Communauté Française. Aujourd’hui, la question de la « citoyenneté multiculturelle » ne va pas forcément de soi dans un Royaume-Uni où les avancées imputables au multiculturalisme semblent être remises en cause, tandis qu’en France, le droit de vote des étrangers et l’émergence d’une citoyenneté de résidence semblent être en passe, une nouvelle fois, d’être renvoyés aux calendes grecques. Depuis le rapport Cantle (2001), on a assisté à une utilisation inédite de la citoyenneté comme modalité d'intégration des migrants et de leurs descendants outre-Manche, notamment par le biais de la mise en place de dispositifs résultant, pour l’essentiel, du transfert de politiques publiques: citizenship education, citizenship tests, citizenship ceremonies... De même, les défis à l’Etat-nation suscités par le développement de citoyennetés transnationales ou postnationales (citoyennetés diasporiques ; intégration européenne ; développement d’allégeances transnationales) constituent une préoccupation grandissante, pour les gouvernements autant que pour l’opinion. Le lien entre citoyenneté et identité nationale (réflexion sur le concept de Britishness au Royaume-Uni ; débat avorté sur « l’identité nationale » en France) illustre, de part et d’autre de la Manche, les interrogations suscitées par l’intégration des populations issues de l’immigration, que ce soit dans une perspective multiculturaliste ou républicaine, interrogations qui ne sont pas exemptes de récupérations politiques. Les atermoiements relatifs à la compatibilité de certaines croyances religieuses avec la citoyenneté ne sont d’ailleurs pas nouveaux, si l’on se réfère à l’exclusion durable des dissenters, des catholiques et des Juifs des droits civiques, même après leToleration Act de 1689. Enfin, les réformes politiques et constitutionnelles récemment introduites (par exemple la dévolution) ont donné naissance à des conceptions diverses de la citoyenneté (sociale notamment, mais aussi politique) dans les différentes nations qui forment le Royaume-Uni, et selon les partis, mouvements et groupes de pression politiques. Les tentatives d’introduction d’éléments de démocratie participative, de réforme du traditionnel système représentatif et d’accroissement de la responsabilité politique des élus témoignent d’un désir de renouveau de la citoyenneté et de sa signification dans le Royaume-Uni contemporain. Il est aujourd’hui nécessaire d’établir la façon dont les réformes politiques récentes et les pressions pour de nouvelles réformes ont fait évoluer la conception britannique de la citoyenneté.
Les communications pourront porter sur les thèmes suivants :
-Définitions théoriques de la citoyenneté et évolutions historiques de sa signification
-Conceptions britannique et française de la citoyenneté comparées
-Citoyenneté, radicalisme et socialisme
-Citoyenneté, nationalité et identité nationale
-Citoyenneté et intégration sociale, droits sociaux, politiques sociales
-Citoyenneté multiculturelle, conceptions post-coloniales de la citoyenneté
-Genre et citoyenneté
-Citoyennetés postnationales et transnationales ; citoyenneté et UE ; migration et citoyenneté diasporique
-Citoyenneté et croyances religieuses
-Citoyenneté et représentation politique, régimes politiques, institutions et constitutions
-Compatibilité de la citoyenneté et de la monarchie, de la citoyenneté et de la souveraineté parlementaire ; relations entre les concepts de ‘sujet’ et de ‘citoyen’ ; citoyenneté et républicanisme
-Comment les partis/mouvements/clubs/groupes de pression conçoivent ou ont conçu la citoyenneté
-Nouvelles formes d’implication politique et nouveaux mouvements politiques; formes nouvelles ou alternatives de citoyenneté
-L’évolution de la démocratie représentative au Royaume-Uni et ses conséquences sur la conception britannique de la citoyenneté
-Citoyenneté et dévolution, différences dans la façon dont la citoyenneté sociale et la citoyenneté politique sont conçues dans les Iles britanniques ; quelle citoyenneté pour une Ecosse indépendante ?
-Impact de la codification de la loi sur les droits civiques

Comité scientifique :
-Florence Binard (Paris 7)
-Nathalie Duclos (Toulouse 2)
-Myriam-Isabelle Ducrocq (Paris Ouest-Nanterre)
-Vincent Latour (Toulouse 2)
-Michel Prum (Paris 7)
-Jean-Paul Révauger (Bordeaux 3)

Bibliographie indicative 
Deborah Cohler, Citizen, Invert, Queer, Lesbianism and War in Early Twentieth-Century Britain, University of Mineapolis Press, 2010.
Jurgen Habermas, Écrits politiques, Cerf, Paris, 1990.
Thomas Hobbes, De Cive: the Latin Version. Critical Edition by Howard Warrender. Oxford, Oxford University Press, 1983
Thomas Hobbes, Leviathan, Oxford University Press, Incorporated, 1996.
David Hume, Essays Moral, Political and Literary, 1752.
Will Kymlicka, Multicutural citizenship, A Liberal Theory of Minority Rights, Oxford University Press, 1995
T.H. Marshall, Citizenship and Social Class, 1950.
John Stuart Mill, The Subjection of Women, London: Longmans, Green, Reader & Dyer, 1869.

Tariq Modood, Multiculturalism, citizenship and national identity, Open Democracy, 2007. http://www.opendemocracy.net/faith-europe_islam/multiculturalism_4627.jsp

Thomas Paine, A DIALOGUE BETWEEN GENERAL WOLFE AND GENERAL GAGE IN A WOOD NEAR BOSTON.1 -, The Writings of Thomas Paine,Collected and Edited by Moncure Daniel Conway (New York: G.P. Putnam’s Sons, 1894). Vol. 1.

J. Rawls, A Theory of Justice, Oxford University Press, 1972
Dominique Schnapper, Qu’est-ce que la citoyenneté ?, Paris, Folio, 2000.


ENGLISH VERSION
Call for Papers, “The British Conception of Citizenship: History, Changes and Transfers”
International Conference, co-organised by the CRECIB and by research laboratory CAS (EA801),
3-5 April 2014, Toulouse 2 – Le Mirail University, France

‘Citizen’, an Anglo-Norman derivation, was used throughout the Middle Ages; in most cases, it designated city dwellers endowed with certain rights and privileges and was virtually a synonym for ‘burgess’ or ‘freeman’. However, as early as the 14th century, the term came to designate the inhabitant either of a city, or of a country as a whole (cf. Wyclif c. 1380, Starkey 1538 etc.).  Major turning point came with the civil wars of the 17th century, which revealed that the monarchy could no longer be taken for granted, and later on with the Glorious Revolution, which saw the materialisation of political principles that had taken shape in the previous decades: the right to resist a monarch depriving his/her subjects of their liberties and the assertion of the people’s sovereignty through the emergence of a so-called Constitutional monarchy. Political modernity, notably embodied by Locke, came to be defined by such principles, as well as by ‘toleration.’ Yet freedom of worship, which was granted to dissenters in 1689, cannot be equated with full-fledged citizenship, as dissenters remained deprived of civic rights until 1829. In the 18th century, the word ‘citizen’ appeared in the political writings of Hume, who used it extensively in reference to the Republics of Classical Antiquity or to Italian city-states, his reflection acquiring a universal dimension (« A too great disproportion among the citizens weakens any state », « A continual succession of wars makes every citizen a soldier »- Essays Moral, Political and Literary, 1752). Later on, the American Revolution revived the Republican and Machiavellian tradition of citizen-soldiers. Citizenship and political liberties were intertwined, and weapons were the means by which political rights were defended. The French Revolution reinvigorated the term in Britain, thus illustrating the circulation of ‘citizen’ as a word and as a concept across the Channel.  After 1789, a ‘citizen’ explicitly designated a member of the French Republic. The so-called ‘British Jacobins’ had two chief grievances: the civic emancipation of dissenters and a broad extension of the franchise, i.e. an increase in the number of citizens (a lowering of property qualifications to take part in the electoral process; the abolition of ‘rotten boroughs’ etc.). Such demands were to be met between 1832 and 1928, with women being gradually enfranchised between the mid-Victorian period and the interwar years, notably thanks to the talent and persuasion of John Stuart Mill, Millicent Fawcett and the mobilisation of suffragettes. Even today male-female political ‘parity’ is still far from being a reality. Beyond that question, the feminist struggle continues, so that women’s citizenship may become a full-fledged, active one.
In the post-war period, decolonisation and the real beginning of (post) colonial immigration prompted changes in citizenship acquisition. While Britain opted for an open, universalist definition of nationality and citizenship for Commonwealth nationals  (British Nationality Act, 1948), France opted for a much narrower interpretation for its colonial subjects, within the framework of the ‘Union Française’ and later, of the ‘Communauté Française’. Nowadays, the question of ‘multicultural citizenship’ is no longer taken for granted in the UK, where progress achieved through multiculturalism seems to be questioned. Meanwhile in France, the right to vote for non-EU citizens (and therefore, the emergence of citizenship rights for permanent residents) is very likely to be put-off indefinitely. Since the Cantle Report (2001), one has witnessed a novel use of ‘citizenship’ as a mode of incorporation or indeed integration of immigrants and their descendants in Britain, notably through the setting up of measures initially devised abroad (e.g. citizenship education, citizenship tests, citizenship ceremonies). Moreover new challenges to the Nation-State have appeared. They stem notably from the emergence of transnational or postnational forms of citizenship (e.g. diasporic citizenships ; European integration ; development of transnational allegiances etc.). The link between citizenship and national identity (as shown in the on-going debate over ‘Britishness’ in the UK or in the failed attempt to launch a debate over ‘identité nationale’ in France in the later part of the Sarkozy years) illustrates the questions triggered by the integration of ‘minorities’ or ‘populations d’origine immigrée’, whether in a multiculturalist or ‘Republican’ framework. The use of different terms is by itself probably revealing, and has to be addressed. In recent years such questions have frequently given rise to unashamed attempts at political exploitation, both by mainstream and extremist political parties or groups. In both countries prevarications over the compatibility of certain religious beliefs with citizenship are not new if one bears in mind, for example, the long exclusion of dissenters, Roman Catholics and Jews from civic rights, even long after the passing of the Toleration Act (1689). Finally, political and constitutional reforms recently introduced (e.g. devolution) have given birth to diverse conceptions of citizenship (of social citizenship in particular, but also of political citizenship) in the nations that make up the UK, and according to the political parties, movements and pressure groups. Attempts to introduce elements of participatory democracy, to reform the traditional representative system and to increase elected representatives’ accountability arguably testify to a desire to renew the meaning of citizenship in contemporary Britain. The extent to which recent political reforms and pressure for further reform have led to a change in the British conception of citizenship needs to be assessed.

Papers could address the following topics:
-Theoretical definitions and historical changes in the meaning of citizenship
-British vs French conceptions of citizenship
-Citizenship, radicalism and socialism
- Citizenship, nationality and national identity
-Citizenship and social integration, social rights, social policies
-Multicultural citizenship, post-colonial conceptions of citizenship
-Gender and citizenship
-Postnational and transnational citizenship, citizenship and the EU, migration and diasporic citizenship
-Citizenship and religious beliefs
-Citizenship and political representation, citizenship and political regimes, institutions and constitutions
-Compatibility of ‘citizenship’ and ‘monarchy’, of ‘citizenship’ and ‘parliamentary sovereignty’; relationship between the ‘subject’ and ‘citizen’ concepts; citizenship and republicanism
-How parties/movements/clubs/pressure groups conceive citizenship in Britain
-New forms of political involvement and political movements; new or alternative forms of citizenship
-The evolution of representative democracy in Britain and its consequences on the meaning of citizenship
-Citizenship and devolution, differences in the way social and political citizenship is conceived in the British Isles; what citizenship for an independent Scotland?
-Extent to which the codification of law has an impact on civic rights

Scientific Committee
-Florence Binard (Paris 7)
-Nathalie Duclos (Toulouse 2)
-Myriam-Isabelle Ducrocq (Paris Ouest-Nanterre)
-Vincent Latour (Toulouse 2)
-Michel Prum (Paris 7)
-Jean-Paul Révauger (Bordeaux 3)

Selective bibliography
Deborah Cohler, Citizen, Invert, Queer, Lesbianism and War in Early Twentieth-Century Britain, University of Mineapolis Press, 2010.
Jurgen Habermas, Écrits politiques, Cerf, Paris, 1990.
Thomas Hobbes, De Cive: the Latin Version. Critical Edition by Howard Warrender. Oxford, Oxford University Press, 1983
Thomas Hobbes, Leviathan, Oxford University Press, Incorporated, 1996.
David Hume, Essays Moral, Political and Literary, 1752.
Will Kymlicka, Multicutural citizenship, A Liberal Theory of Minority Rights, Oxford University Press, 1995
T.H. Marshall, Citizenship and Social Class, 1950.
John Stuart Mill, The Subjection of Women, London: Longmans, Green, Reader & Dyer, 1869.

Tariq Modood, Multiculturalism, citizenship and national identity, Open Democracy, 2007. http://www.opendemocracy.net/faith-europe_islam/multiculturalism_4627.jsp

Thomas Paine, A DIALOGUE BETWEEN GENERAL WOLFE AND GENERAL GAGE IN A WOOD NEAR BOSTON.1 -, The Writings of Thomas Paine,Collected and Edited by Moncure Daniel Conway (New York: G.P. Putnam’s Sons, 1894). Vol. 1.

J. Rawls, A Theory of Justice, Oxford University Press, 1972
Dominique Schnapper, Qu’est-ce que la citoyenneté