Séminaire franco-britannique d'histoire
Université Paris IV-Sorbonne, en partenariat avec l'Institute of Historical Research (University of London) et le Groupe d'histoire intellectuelle (Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis)
Jeudi 23 février à 17h30 : Sandrine Parageau (Paris Ouest-Nanterre), autour de son livre Les Ruses de l’ignorance. La Contribution des femmes à l’avènement de la science moderne en Angleterre (Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2010)
Discutante : Claire Crignon (Paris IV)
Maison de la Recherche de l'université Paris IV-Sorbonne (28 rue Serpente, Paris 6e), salle D421
Résumé : Dans l’Angleterre patriarcale du XVIIe siècle, les femmes n’ont pas accès à l’institution enseignante. Certaines se consacrent néanmoins à l’étude, en particulier à la philosophie de la nature, qui s’attache à proposer une nouvelle explication des phénomènes naturels dans le contexte d’une remise en cause de l’aristotélisme. Ces femmes, qui écrivent et publient des traités philosophiques à l’époque moderne, sont souvent des aristocrates qui parviennent à acquérir une solide érudition et une maîtrise des concepts de leur époque grâce à leur participation à la sociabilité savante dans la République des Lettres. Sans transgresser ouvertement les principes patriarcaux, elles mettent en œuvre des ruses qui leur permettent de participer aux échanges intellectuels – cercles et correspondances – et de se construire un savoir. Il s’agit donc d’autodidactes dont les écrits portent la trace des modalités de leur accès au savoir, bien plus que du genre. Face au succès des philosophies mécanistes, ces femmes semblent proposer plus volontiers des doctrines vitalistes, dans lesquelles la nature est présentée comme un ensemble animé d’un principe vital qui garantit l’harmonie. La pensée analogique encore prégnante dans la seconde moitié du XVIIe siècle les conduit en effet à rechercher une doctrine philosophique qui soit à la fois l’expression et la garantie de l’ordre naturel, reflet de l’ordre social et politique retrouvé.
La recherche présentée ici s’attache à exhumer les traités philosophiques de ces femmes et à montrer comment ils ont pu contribuer à l’avènement de la science moderne. Il s’agit enfin, grâce à l’étude de ces auteurs mineurs, de participer à l’effort de réévaluation de la « Révolution scientifique » entamé il y a quelques années.
Programme : http://calenda.revues.org/nouvelle20954.html (attention : la séance du 22 mars avec Terry Wyke est annulée)
Le séminaire est ouvert aux étudiants de Master et doctorat, ainsi qu’à toutes les personnes intéressées. Le texte de la communication est disponible sur simple demande. Les enregistrements des communications sont ensuite disponibles sur le site de l’Institute of Historical Research : https://historyspot.org.uk/podcasts/franco-british-history-external
Université Paris IV-Sorbonne, en partenariat avec l'Institute of Historical Research (University of London) et le Groupe d'histoire intellectuelle (Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis)
Jeudi 23 février à 17h30 : Sandrine Parageau (Paris Ouest-Nanterre), autour de son livre Les Ruses de l’ignorance. La Contribution des femmes à l’avènement de la science moderne en Angleterre (Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2010)
Discutante : Claire Crignon (Paris IV)
Maison de la Recherche de l'université Paris IV-Sorbonne (28 rue Serpente, Paris 6e), salle D421
Résumé : Dans l’Angleterre patriarcale du XVIIe siècle, les femmes n’ont pas accès à l’institution enseignante. Certaines se consacrent néanmoins à l’étude, en particulier à la philosophie de la nature, qui s’attache à proposer une nouvelle explication des phénomènes naturels dans le contexte d’une remise en cause de l’aristotélisme. Ces femmes, qui écrivent et publient des traités philosophiques à l’époque moderne, sont souvent des aristocrates qui parviennent à acquérir une solide érudition et une maîtrise des concepts de leur époque grâce à leur participation à la sociabilité savante dans la République des Lettres. Sans transgresser ouvertement les principes patriarcaux, elles mettent en œuvre des ruses qui leur permettent de participer aux échanges intellectuels – cercles et correspondances – et de se construire un savoir. Il s’agit donc d’autodidactes dont les écrits portent la trace des modalités de leur accès au savoir, bien plus que du genre. Face au succès des philosophies mécanistes, ces femmes semblent proposer plus volontiers des doctrines vitalistes, dans lesquelles la nature est présentée comme un ensemble animé d’un principe vital qui garantit l’harmonie. La pensée analogique encore prégnante dans la seconde moitié du XVIIe siècle les conduit en effet à rechercher une doctrine philosophique qui soit à la fois l’expression et la garantie de l’ordre naturel, reflet de l’ordre social et politique retrouvé.
La recherche présentée ici s’attache à exhumer les traités philosophiques de ces femmes et à montrer comment ils ont pu contribuer à l’avènement de la science moderne. Il s’agit enfin, grâce à l’étude de ces auteurs mineurs, de participer à l’effort de réévaluation de la « Révolution scientifique » entamé il y a quelques années.
Programme : http://calenda.revues.org/nouvelle20954.html (attention : la séance du 22 mars avec Terry Wyke est annulée)
Le séminaire est ouvert aux étudiants de Master et doctorat, ainsi qu’à toutes les personnes intéressées. Le texte de la communication est disponible sur simple demande. Les enregistrements des communications sont ensuite disponibles sur le site de l’Institute of Historical Research : https://historyspot.org.uk/podcasts/franco-british-history-external
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