mardi 29 octobre 2013

CFP: Colloque « Inégalité(s) hommes-femmes et utopie(s) (Antiquité-XXI e siècle) »


Université Charles de Gaulle – Lille 3
18 - 20 juin 2015
APPEL A CONTRIBUTION POUR L' ATELIER Utopies et pouvoir féminin : utopie du pouvoir « au féminin » ? 

Cet atelier s’inscrit dans la continuité des débats suscités par l’exploration critique des espaces de pouvoir ouverts aux femmes (voir par exemple Odile Krakovitch, Geneviève Sellier, Eliane Viennot, Femmes de pouvoir : Mythes et fantasmes, 2001, Marie Joseph Bertini, Femmes : le pouvoir impossible, 2002, ou Sophie Cadalen, Les Femmes de pouvoir : Des hommes comme les autres ?, 2008).  L’histoire montre que les femmes qui ont participé à divers degrés à l’exercice du pouvoir ne se sont guère attachées à promouvoir la cause des femmes ou efforcées d’abolir les inégalités sociales, politiques et économiques entre les sexes. Bien au contraire, contraintes peut-être par la nature même du pouvoir de s’approprier les codes masculins au lieu de les subvertir, elles auraient abandonné toute féminité pour devenir «des hommes comme les autres». On se souviendra des reproches faits à Margaret Thatcher,  lorsqu’elle occupa à trois reprises la position de Premier Ministre.
Pour comprendre les relations ambiguës que les femmes entretiennent avec le pouvoir il n’est pas inutile de rechercher les contradictions inhérentes à leurs rêves d’avenir en ce domaine. Inventée, comme le rappelait  Raymond Trousson, pour agir sur l’histoire et en rectifier le cours,  porteuse d’un imaginaire politique et social contestataire, l’utopie est/a été l’un des lieux privilégiés pour penser de nouvelles structures de pouvoir, ainsi que de nouveaux modes d’action et de relations entre les sexes. En s’appuyant sur des exemples précis, les communications présentées dans cet atelier étudieront la place accordée par les utopies au pouvoir féminin et tenteront de  dégager, le cas échéant, l’existence d’une conception proprement féminine /féministe du pouvoir et les relations que les femmes et les féministes peuvent ou doivent entretenir avec le pouvoir. Si le pouvoir «au féminin» s’avère une chimère, en raison notamment du poids du patriarcat, il restera à évaluer l’impact sur l’égalité des sexes de l’abolition de la distinction entre hommes et femmes lors de l’exercice du pouvoir…

Les propositions de 400 mots environ, accompagnées d’un CV,  sont à envoyer à mmonacelli.faraut(a)aliceadsl.fr avant le 20 novembre. Réponse du comité scientifique du colloque, début décembre.

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