jeudi 20 septembre 2012

Le Curé est une femme / E. Jamet-Moreau

Vient de paraître:
Églantine Jamet-Moreau, Le Curé est une femme. L'ordination des femmes à la prêtrise dans l'Eglise d'Angleterre
Préface d'Emmanuel Le Roy Ladurie
L'Harmattan, Coll. Des idées et des femmes, 326 p.

Il y a vingt ans, en novembre 1992, l’Église d’Angleterre mit un terme à la tradition séculaire d’une prêtrise exclusivement masculine en prenant la décision d’ouvrir le sacerdoce aux femmes. Près d’un siècle de combat fut nécessaire pour que l’Église accepte cette évolution et les débats qui ponctuèrent cette longue marche furent âpres et virulents. Aujourd’hui encore, alors que les femmes pourraient prochainement accéder à l’épiscopat en Angleterre, l’Église anglicane tout entière est divisée entre les partisans et les opposants de la prêtrise féminine. 
Cette question est fortement polémique car elle remet en cause la répartition des rôles des deux sexes dans la tradition chrétienne et qu’elle permet aux femmes d’accéder à un domaine réservé du masculin. À l’heure où la sphère du sacré semble, plus que toute autre, résister aux tentatives de déconstruction de la hiérarchie des sexes, les quarante femmes prêtres qui témoignent dans cet ouvrage sont autant de preuves vivantes de la richesse et de la complexité d’un ministère mixte que refuse toujours, obstinément, l’Église de Rome.

Colloque international VERNON LEE - Florence


VIOLET DEL PALMERINO : le 'salon' cosmopolite de Vernon Lee à Florence, 1889-1935"
Florence (Italie), 27-28 septembre 2012.
Responsables scientifiques:
Prof. Serena Cenni, Professeure de Littérature Anglaise à la Faculté des Lettres et de Philosophie de l’Université de Trente), organisatrice et responsable scientifique de 3 colloques internationaux organisés en partenariat avec le Conseil Régional de Toscane;
Prof. Sophie Geoffroy, Professeure de Littérature Anglaise et Américaine à l’Université de La Réunion, directrice de la revue The Sibyl, Journal of Vernon Lee Studies, directrice adjointe du laboratoire Oracle, fondatrice de l’Association Indianocéanique pour la Recherche, le Rayonnement et le Développement de la Pensée du Féminin (Niama), organisatrice de colloques
internationaux (Darwin; Genre et Transmission…)
Dr. Elisa Bizzotto, chercheure en Littérature Anglaise à l’Université de Venise.

Dès sa plus tendre enfance, et jusqu’à la fin de sa vie, Vernon Lee voyagea.
Franchissant les frontières de l’espace et du temps, évoluant avec aisance dans tous les milieux, d’abord avec sa famille, plus tard seule ou avec des amis, chez qui elle séjourne et qu’elle accueille en retour chez elle, à Florence. Selon les aléas de l’Histoire, les caprices du cœur, ses projets en cours, son état de santé. Au gré de sa fantaisie et de celle de ses hôtes.
Son installation à la Villa Il Palmerino de 1889 à 1935 ne modifie guère son nomadisme éclairé, mais lui permet de construire, à deux pas du centre ville de Florence, un hâvre de paix et de beauté où les amis sont les bienvenus. En ce lieu unique qui devient un véritable salon littéraire cosmopolite, carrefour et creuset de la vie intellectuelle et culturelle européenne, se pressent autour d’elle écrivains, intellectuels, artistes et scientifiques attirés par la verve et la vaste culture de Vernon Lee, la force visionnaire de ses analyses et son art de la conversation sur les sujets les plus divers.
1889-1935
Si l’ambiance est particulièrement stimulante pour de jeunes esprits, tous les visiteurs témoignent de la force et de la séduction exceptionnelles d’une maîtresse de maison dont le charme est d’autant plus magnétique qu’il se nourrit de la présence du genius loci, cet esprit des lieux qui émane des collines tranquilles de Fiesole. 
Certains de ces voyageurs et visiteurs sont célèbres : Oscar Wilde, Edith Wharton, Bernard Berenson, Aldous Huxley, John Singer Sargent, Telemaco Signorini, Mario Praz.
D'autres sont moins présents dans les études critiques portant sur l’œuvre et la vie de l’écrivaine anglaise : l'économiste Lujo Brentano, le couple de peintres Berthe et André Noufflard, l’archéologue Eugène Sellers, le psychologue Charles Strong, le poète et peintre Cesare Pascarella, l'écrivaine Elizabeth Robins, l'artiste Joseph Pennell, l'écrivaine et féministe Charlotte Perkins Stetson, la poétesse Maria Waser…
Ce colloque a précisément pour objectif de mettre en lumière les rapports de Vernon Lee avec ses invités à la Villa Il Palmerino et de brosser un portrait de l’hôtesse telle que ses visiteurs ont pu la connaître : non pas uniquement l'auteure en résidence, mais aussi la femme au cœur d’un vaste réseau d’amitiés intellectuelles, artistiques, scientifiques et politiques. Seront donc privilégiées les communications portant sur la personnalité, la correspondance et les écrits de ses visiteurs apportant un témoignage de la présence à la Villa Il Palmerino de Vernon Lee, âme de la maison et du jardin, des sentiers, des champs et des collines environnants.
Au cours du colloque sera projeté un film inédit montrant Vernon Lee entre 1926 et 1934 chez  des amis proches, également habitués de la Villa Il Palmerino.

Comité d’organisation
Associazione Culturale Il Palmerino
Niama , Association Indianocéanique pour la Recherche, le Rayonnement et le
Développement de la Pensée du Féminin
Fondation André et Berthe Noufflard
The British Institute of Florence
Institut Français de Florence
Pôle Image de Haute-Normandie
Laboratoire ORACLE

Pour obtenir le programme en version pdf, contacter Sophie Geoffroy : 
sophiegeoffroy632(a)yahoo.fr
Les Actes du colloque seront publiés dans  The Sibyl.
D'autres rencontres et ateliers sont prévus, vous serez informés de leur calendrier prévisionnel.

jeudi 13 septembre 2012

CFP - JE Photo/femmes/nations

Appel à communication / Call for papers
Journée d’étude, 22 mars 2013
Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l'Interculturalité (CRINI)
Faculté des Langues et Cultures Etrangères
Université de Nantes

« Représentation des nations américaine et britannique dans la photographie de femme et les travaux contemporains de femmes photographes »

Cette journée d’études propose de prendre part à un événement interdisciplinaire rassemblant des chercheurs engagés dans l’étude de la photographie, dans les études de genre, les études culturelles, visuelles, l’art et l’histoire. La photographie de femme et les travaux de femmes photographes contemporaines seront considérés sous divers éclairages (que ce soit pour documenter, pour enregistrer des événements historiques, des changements sociaux, pour souligner des caractéristiques anthropologiques, sur fond de paysages naturels ou urbains, qu’il s’agisse de portraits, de scènes de crime, d’objets d’art contemporain ou d’outils publicitaires), illustrant et donnant voix à l’américanicité et à la britannicité, explorant les potentialités de la photographie pour définir ou recadrer la notion de nation.

Partant du postulat de Benedict Anderson selon lequel « les communautés doivent être distinguées, non par leur fausseté/authenticité, mais par le style selon lequel elles sont imaginées » (Imagined Communities, 1983), la représentation visuelle de la nation en photographie est cruciale pour comprendre l’idée de sentiment d’appartenance. Cette première journée d’études s’intéressera à l’interrelation entre identité nationale et représentation de la femme, ainsi qu’au rôle des femmes en tant que créatrices d’images engagées dans la compréhension/la perception/la formulation de la nation. Comment la photographie peut-elle construire/modifier/**déconstruire la nation et un sentiment d’appartenance corrélé ? Comment la photographie féminine/féministe peut-elle contribuer à/déconstruire ce sentiment d’appartenance ? Comment la nation est-elle représentée dans ces photographies de/par des femmes (iconicité, résonnances, femmes en tant que sujets/objets/modèles/muses sur- ou dé-esthétisés, etc.), et pour qui (l’autre, le monde, le citoyen, le soi) ?
L’hypothèse de la vérité photographique et de l’(im)possibilité même de la représentation sont souvent mises en question, puisque la représentation photographique est partiale, fragmentée et peut-être illusoire. Cette journée d’études se concentrera sur l’ambiguïté même de la photographie, sur le médium et l’environnement dans lequel elle se situe, sur l’intention consciente ou inconsciente des faiseurs ou faiseuses d’images, et sur les contextes divers qui mènent à des lectures multiples, tandis que le processus photographique reste constamment ouvert à l’expérimentation. La photographie est un mode de représentation créatif et technologique dont les hommes ou les femmes photographes américains et britanniques ont acquis la maîtrise, soulevant des questions essentielles et d’actualité, telles que la définition du genre et ses intersections avec la sexualité, la race, la classe, la nationalité.

Chaque photographie à laquelle nous sommes confronté est une image dynamique, polysémique, qui a sa propre intégrité, mais qui peut aussi être réinterprétée à travers de nouvelles connections et juxtapositions issues de l’expérience du spectateur, liées à sa mémoire, son sentiment d’identification nationale ou d’appartenance au genre féminin ou masculin, servant de filtre à travers lequel l’information visuelle est perçue (théories de la réception esthétique).

Les contextes sociaux, politiques et historiques participent de la construction et de la lecture de la nation telle qu’elle est articulée autour de la représentation des femmes. L’incarnation par la femme de la domesticité, avec l’évolution du rôle des femmes dans la sphère publique, ou le corps de la femme comme allégorie de la nation, sont-elles des notions encore recevables ou redéfinissables ? D’autres images de la nation incarnée par les femmes ont-elles émergées durant des moments spécifiques et sous certaines conditions : contre-culture des années 60, conservatisme des années Reagan et Thatcher, « Cool Britannia », après-11 septembre, « War on Terror » dans un climat anti-terroriste, etc. ?

Les orientations suggérées ici sont non-exhaustives et ne sont que des pistes possibles. Les propositions peuvent être diachroniques (s’intéressant à des périodes plus ou moins longues), synchroniques (études d’œuvres sérielles, individuelles, monographiques, pour illustrer des concepts plus larges selon des approches disciplinaires variées), ou comparatives (en particulier pour mettre l’accent sur les caractéristiques partagées entre photographie américaine et britannique).

Les propositions seront constituées d’un résumé en anglais de 300 mots et d’une courte note biographique à adresser à jane.bayl(a)univ-nantes.fr etjulie.morere(a)univ-nantes.fr avant le 15 novembre 2012.
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Workshop, 22nd March 2013
Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l'Interculturalité (CRINI)
Faculté des Langues et Cultures Etrangères
Université de Nantes

“Representing the British and American Nations in Contemporary Photography of Women and Women Photographers’ Works”

This one-day conference is an opportunity to take part in an interdisciplinary event gathering researchers engaged in the study of photography, women, gender, cultural and visual studies, art theory and history. Photography of women and women photographers’ works will be considered in their various uses – whether it is to document, to record historical events, social changes, anthropological features; to depict landscapes, cityscapes, portraits, crime scenes; as contemporary art or as a marketing tool, etc. – picturing and voicing out Americanness and Britishness and exploring the potentialities of photography to define or reframe the nation.

In accepting Benedict Anderson’s postulate that “communities are to be distinguished, not by their falsity/genuineness, but by the style in which they are imagined,” (Imagined Communities, 1983), the visual representation of the nation in photography is critical in the understanding of belonging. This first conference will be interested in observing the interrelationship between national identity and representations of women as well as the role of women image-makers engaging in understanding/perceiving/**formulating the nation. How may photography build/modify/deconstruct the nation and a related sense of belonging? How can feminine/feminist photography contribute to/deconstruct this sense of belonging? How is the nation represented in these pictures of/by women (iconicity, resonances, women as over- or de- aesthecized subjects/objects/models/muses, etc.) and for whom (the other, the world, the citizen, the self)?

Assumptions of photographic truth and the very (im)possibility of representation are often questioned, as photographic representation is partial, fragmented, and perhaps illusory. The focus of this conference will be on the very ambiguity of the photograph itself, the medium/environment within which it is located, the image-maker’s conscious/unconscious intent and the various contexts which lead to multiple readings as photography is constantly open to experimentation. It is a creative and technological mode of representation that male or female pioneering photographers in the US and the UK have mastered, raising vibrant issues such as the formation of gender and its intersections with sexuality, race, class, nationality.

Every photograph that confronts us is a polysemous, dynamic image and has its own integrity but it can also be re-interpreted through new connections and juxtapositions related to the viewer’s experience, to his memory and sense of national identification/gender belonging, which serves as a filter through which visual information is understood (viewer response approach).

The social, political and historical contexts participate in the constructing and reading of the nation as articulated through representations of women. With the evolution of women’s role in the public sphere, is women’s embodiment of domesticity and the female body as allegory of the nation still prevalent and defining? Have other images of the nation through the embodiment of women emerged during specific moments and under certain conditions: the counter culture of the 60s, the conservative years of Reagan and Thatcher, “Cool Britannia” or post 9/11 and the “War on Terror”, etc.?

The orientations suggested here are non-exhaustive and should only be starting points. Proposals may be diachronic (charting short or long term trends), synchronic (focusing on case studies whether they are serial photography or single-image photography to illustrate wider concepts in various disciplinary fields), or comparative (especially to emphasize shared features which characterise UK and US photography).

We welcome 300-word abstracts in English to be sent together with a short biographical note via email to jane.bayly(a)univ-nantes.fr and julie.morere(a)univ-nantes.fr.

Deadline for submission: 15th November 2012