jeudi 8 décembre 2011

Congrès SAES - Atelier SAGEF

RAPPEL 
Pour la troisième année consécutive, un atelier « femmes, sexe, genre » sera organisé lors du Congrès de la SAES (Limoges, mai 2012). Le thème est « transparence ».

Voit-on à travers les femmes ? Voit-on à travers les hommes? Est-ce de la même façon? Différemment? La transparence a-t-elle un sexe? A-t-elle un genre?
 
Les termes « transparence », « invisibilité », « inexistence » sont-ils synonymes / interchangeables quand il s'agit de femmes? Une femme peut-elle en cacher une autre?

Un "teint transparent" est clair, délicat, diaphane, donc... féminin
La transparence, "qui laisse voir clairement la réalité psychologique", "qui laisse voir le sens" pourrait signifier la limpidité, voire la vacuité par opposition à l'opaque, à l'épaisseur, au mystérieux.
 
La transparence comme "qualité de ce qui laisse paraître la réalité tout entière, de ce qui exprime la vérité sans l'altérer" (Robert) pourrait se lire comme honnêteté, fiabilité par opposition à la déformation, à la distorsion.
 
Que signifie l'adoption, par une auteure, d'un pseudonyme (masculin) ?
En littérature et en linguistique,quel rôle joue la langue épicène ?

D’un point de vue sociologique et politique, le plafond de verre de la hiérarchie professionnelle - le plafond de verre repéré par les féministes anglo-saxonnes-, cet obstacle invisible résiste-t-il partout ? Et sinon ne dissimule pas toujours une falaise de verre ?
 
En historiographie enfin, les hommes ne restent-ils pas exclus en tant qu'individus sexués alors qu'ils sont omniprésents comme norme ?
Si, depuis la fin des années 1960, les femmes sont moins absentes des récits historiques, sont-elles pour autant devenues visibles?
 
Nous vous invitons à envoyer vos propositions de communication (400 mots maximum) accompagnées d'un court CV à la SAGEF : sagef(a)eila.univ-paris-diderot.fr d’ici le 15 DÉCEMBRE 2011, délai de rigueur.

vendredi 11 novembre 2011

Séminaire Britishness

Certaines séances du séminaire "Qu'est-ce que la Britishness ? (État, empire et circulation des savoirs dans les mondes britanniques)" sont susceptibles de vous intéresser particulièrement : 
  • Mercredi 14 décembre 2011 : séance commune avec le groupe ESOPP
- Alison Light (University of Newcastle), Migrants and Missing Persons: Writing a Family History of the English Poor
- Philippa Levine (University of Texas at Austin), The Making of Difference. Race, Sex and Science in the 19th Century
Discutants: Caroline Douki (Paris 8/ESOPP) et Laura Lee Downs (EHESS)
Lieu: Sciences Po, 56, rue des Saints Pères, salle Goguel (5ème étage), 75007, Paris.
  • 13 janvier 2012 : Garthine Walker (Université de Cardiff),
Rape, evidence and culpability in English trial reports, 1670-1750
Discutantes : Sylvie Steinberg (Université de Rouen) et Marion Vaillant (Paris 8-IDHE)
  • 25 mai 2012 : Barbara Taylor (University College London),
The kindly woman and early British feminism (kindness as a dimension of female subjectivity in relation to British the feminist tradition)
Discutante: Karen O’Brien (Birmingham University)

Sauf indication spéciale, le séminaire a lieu le vendredi, de 14h à 17h, Institut Charles V
10, rue Charles V, 75004 Paris, salle C 33

vendredi 4 novembre 2011

Les femmes prennent la plume 2/2 - l’écriture militante

Mondes anglophone, germanophone et francophone, 1870-1939
Journée d’étude
4 mai  2012 à l’université de Paris Diderot – Paris 7 
Responsables scientifiques :
Myriam Boussahba-Bravard (LARCA, université de Paris Diderot - Paris 7, Etudes anglophones).
Paul Pasteur (GRHis, université de Rouen, Histoire)


Selon Marie von Ebner-Eschenbach dès qu’une femme a su lire s’est posée la question de l’écriture des femmes, écriture par les femmes, écriture sur les femmes. La lecture mais aussi le contexte dans lequel elles vivaient ont poussé certaines à s’engager pour toutes. Elles ont lutté pour le droit à l’éducation, pour le suffrage, pour les droits des femmes, pour une société plus juste, et donc ont écrit sur ces questions.
À partir d’exemples du monde britannique, du monde germanophone ou francophone, la journée d’études se propose d’examiner les processus qui ont conduit les femmes, entre 1870 et 1939, quels que soient les espaces, quelles que soient leurs circonstances, à prendre la plume, à écrire et à diffuser ce en quoi elles croyaient.
Après une première journée d’études centrée sur l’Allemagne, l’Autriche, la France et la Grande-Bretagne, cette seconde journée d’études vise à déplacer la perspective vers les périphéries des aires culturelles anglophones, germanophones et francophones. La question des empires coloniaux, de la construction des nationalités en États indépendants, celle des diasporas dans cette période d’émigration/d’immigration a également incité certaines femmes à prendre la plume dans une perspective autre que celle du cadre national existant. Quelques-unes ont choisi une autre voie et ont porté le discours nationaliste voire fasciste, dénonçant la démocratie parlementaire.
Au-delà d’aires culturelles variées et parfois croisées, ces femmes (comme certains hommes)  ont dû concilier une multiplicité d’identités, sexuelle, politique, culturelle, nationale ou nationaliste, impériale ou impérialiste, ce qui les a amenées à écrire pour justifier, revendiquer  ou convaincre de la justesse de leur(s) cause(s).  Nous nous intéresserons au cadre dans lequel elles expriment leur position, à leurs objectifs, à l’articulation de leur cause ‘autre’ avec celle de leur identité de femmes : comment ont-elles pu concilier ces identités multiples dans leur écriture ? Comment, s’agissant de femmes,  leur choix et positionnement ont-ils été reçus? Quels supports médiatiques ont-elles privilégié ou ont-elles été contraintes d’adopter? Comment se sont-elles inscrites dans le paysage politique et idéologique, grâce à quelle affiliation politique ou réformatrice ou tout autre tremplin partisan ? À quels réseaux de circulation et de diffusion d’idées ont-elles participé, ou non ?

Proposition avant le 30 janvier 2012 aux deux organisateurs :
Paul Pasteur : francl(a)aol.com
myriam.boussahba-bravar(a)univ-paris-diderot.fr

ONDB: Jennie Lee

Jennie Lee, grande figure féminine du mouvement travailliste, figure parmi les Lives of the week de l'Oxford Dictionary of National Biography de cette semaine.